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Santorin

Stage de dessin - Les carnets de voyages

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Première destination touristique en Grèce, Santorin faisait partie des îles où je m’étais jurée de ne pas y mettre les pieds ! Et puis un jour j’ai reçu une invitation de trois jours par mon fournisseur d’internet… bon allez ça ne se refuse pas quand même, d’autant qu’issue d’une famille de minéralogiste, j’étais bien curieuse de marcher sur le volcan. Ma première impression confirmait mon appréhension, les villages sur la caldera n’étaient plus que des décors de théâtre, des fonds pour photos touristiques où le voyeurisme était à son paroxysme : du haut des ruelles, les badauds avaient vue plongeante sur les couples dans l'intimité de leurs jacuzzis, se dandinant comme des pingouins sur leur rocher. L’arrière-pays me parut en contraste avec ce luxe obséquieux, totalement désœuvré. Structures en béton à l’abandon, architectures et complexes basse classe pour les groupes de voyages organisés. Seule l’excursion sur le volcan, bien qu’elle se fasse au pas de course, m’enthousiasmait. Marcher sur la lave, se retrouver au centre de la caldera, observer toutes les nuances de couleurs des falaises, ressentir la force tellurique de la nature est tout de même drôlement impressionnant !

Puis j’y suis retournée, finalement, dans cette île. Dans le cadre d’une collaboration de stage avec l’association l’Étincelle, j’ai enfin découvert le vrai visage de Santorin, ce volcan millénaire, ce vieux monsieur, qui malgré sa façade artificielle, a gardé la profondeur de son âme. 

Revenir à la source, aux traces des civilisations minoennes, 3500 ans en arrière et se retrouver stupéfait devant la beauté des fresques peintes sur les murs des maisons organisées sur deux étages, dans une cité où l’on trouve les premières infrastructures publiques. Partir en randonnée du sommet Profitis Ilias, marcher sur la crête et rejoindre la ville antique de Théra fondée par des colons doriens originaires de Sparte, se faufiler dans les ruelles des anciennes cités médiévales Emborio et Pyrgos, dans les tons ocres pour l’une et bleus pour l’autre, et monter jusqu’aux citadelles vénitiennes, s’arrêter dans un café, dessiner les grands-pères et discuter, échanger enfin avec les habitants. Rencontrer un pêcheur sur une plage, s’intéresser à son travail et se rendre compte qu’il est un des meilleurs violonistes de l’île, et grâce à lui, finir la soirée dans une fête de village. Voilà en dansant un bon zébékiko dans une taverne, je retrouvais la véritable ambiance grecque, Argi et Yannis étaient là aussi à boire un verre de vin du pays, après une journée à animer des concerts de musique au Symposium. Le céramiste nous a rejoint aussi, ce soir c’est sa femme qui chante !

Oui maintenant je veux bien revenir et revenir à Santorin !

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