A la recherche d'une île sauvage, j'ai découvert Skyros l'été 2005. Les guides indiquaient une île préservée, en dehors des circuits touristiques, avec un soucis des habitants de maintenir bien vivantes leurs traditions. En effet, conscients de la richesse de leur patrimoine, j'ai découvert qu'ils continuent dans leur quotidien à le développer activement et à le transmettre aux jeunes générations.

L'art de la céramique, de la broderie, de l'ébénisterie, l'élevage des petits chevaux endémiques, les fêtes traditionnelles, se pratiquent et se vivent toute l'année à Skyros. J'ai eu le coup de coeur ! J'ai parcouru toute l'île et la rencontre avec le berger Yiorgos fut déterminante pour déceler les trésors cachés dans les montagnes et m'ouvrir les portes des maisons traditionnelles.

De grands plateaux de cuivre et des assiettes aux dessins folkloriques recouvraient les murs, des petites chaises en bois sculpté de motifs d'inspiration byzantine m'invitaient à boire un café chez mes hôtes. Ainsi en plein été, ils ont insisté pour m'inviter aux prochaines "Apokries". La fête annonce la fin de l'hiver et le début du carême, c'est le carnaval le plus traditionnel de Grèce. De grands bergers noirs parcourent toutes les ruelles de la xora, le village principal. Le tintement incessant de leurs cloches résonne loin dans les montagnes qui lui font échos. 

Le dernier week-end est le plus intense, le  village vibre au son des cloches des valeureux Geros qui défilent sans arrêt dans une sorte de transe hors du temps.

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Durant cinq jours de  dessins et croquis sur le vif, nous allons capter cette énergie. Nous visiterons les plages désertes, la ferme des petits chevaux de Skyros et le musée ethnographique Faltaïs. 

Le lundi pur, une grande fête est organisée sur la place, tous les habitants portent le costume traditionnel et dansent de grandes farandoles accompagnés par les musiciens qui jouent sans interruption jusqu'au soir !

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A vos carnets !